Photo du spectacle d'Hélène Weissenbacher

Chanson

Il (se) bat encore

Un Hommage à Léo Ferré

Un coeur qui bat. Un souffle qui ne court pas après le sens ni le geste. Une lumière à demi tamisée
Le spectacle débute dans l’intimité d’une interrogation énervée sur la poésie qui “ne chante plus”. Les mots sont là. La lenteur est là. Immédiate!
On entre comme dans un salon et on se laisse installer pour mieux entendre l’évidence, celle qui donne la place au temps et aux mots d’exister.

Il y a cette urgence pudique de porter une parole toujours d’actualité, celle de Ferré, celle de dire encore ses mots à travers un autre désir d’amour, de poésie, de politique.
C’est lui qui parle mais c’est elle qui ressent et emmène dans ses interrogations, ses doutes et ses certitudes.
Soutenue par un piano qui ne supporte pas la tièdeur et n’existe qu’en finesse toute ravelienne, l’environnement sonore vient déranger les accords évidents d’harmonies imaginairement lisses.

On se souvient : Aragon, les Anarchistes, l’Espagne.
Des combats, on en perd parfois mais on ne capitule pas.
Pour preuve, une composition inédite au milieu du spectacle vient rappeler que la poésie mise en musique, c’est aussi de l’amour à faire entendre.
Un spectacle, comme un acte de militantisme pour la liberté d’être ce que l’on est.